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Unissons les diversités cognitives et neurologiques

Définition : Neurodiversité & Neuroinclusion

Les humains ne fonctionnent pas tous de la même manière. Pourtant, une norme cognitive implicite s’impose dans nos vies quotidiennes, à l’école, au travail, dans la famille et dans la société.

La neurodiversité invite à changer de paradigme, elle reconnaît que :

  • la variété des cerveaux humains est naturelle et qu’elle constitue une richesse collective
  • les modes de fonctionnement cognitifs sont différents, qu’il est nécessaire de les comprendre et de s’y adapter pour en faire ressortir leur plein potentiel

C’est dans la complémentarité des différences que naissent l’innovation, la créativité et la performance durable.

-> Comprendre la neurodiversité, c’est aussi comprendre la neuroinclusion : la capacité de notre société à reconnaître, accueillir et valoriser ces différences au lieu de les rejeter, les négliger et les renier.

Sensibilisation et transmission de la Neurodiversité, Neuroinclusion : neurotypisme, neuroatypisme et neurodivergence

Définition Neurodiversité

La neurodiversité désigne la reconnaissance et la valorisation de la diversité naturelle, diversité cognitive, des fonctionnements cérébraux humains.

Elle suggère que des différences (Hypersensibilité, HPE, HPI, TDA & TDAH, DYS, TSA, SA,…) ne sont pas des ‘anomalies à corriger’ mais des variations normales de la condition humaine.

Chaque mode de fonctionnement a ses forces et ses fragilités : la neurodiversité propose de les considérer comme des complémentarités plutôt que comme des déficits.

Selon plusieurs études récentes, entre 15 % et 25 % de la population mondiale présentent des traits ou des conditions associées à la neurodivergence.

Quelques sources : Gallup – The Neurodiverse Survey Experience, NM (Northwestern Medicine) / ‘Understanding Neurodiversity’, CIPD / rapport ‘Neurodiversity at Work’.

Ces estimations sont à considérer avec prudence :

  • la neurodiversité n’est pas encore pleinement reconnue
  • les critères varient selon les contextes
  • beaucoup de profils restent non diagnostiqués

Les pourcentages publiés reflètent donc davantage un ordre de grandeur qu’une réalité absolue. Mais plus important encore, aucune étude n’existe aujourd’hui pour démontrer et évaluer les impacts et risques sociaux, sociétaux et économiques. Qu’ils s’agissent d’apprentissages non adaptés, de mauvaises orientations et/ou échecs scolaires comme professionnels, perte de potentiel et de valeur, risques psychosociaux individuels et collectifs, augmentation des pathologies et maladies directes et/ou indirectes, coûts médicaux et thérapeutiques,…

Une problématique tout simplement “invisible” aux yeux de toutes et de tous, pourtant bel et bien présente, avec des impacts et risques pourtant bien visibles au quotidien.

-> Il devient urgent de réagir et d’agir, la mission que porte l’association Neurodivergence aujourd’hui.

Accompagnement des individus & des familles à la Neurodiversité, Neuroinclusion : neurotypisme, neuroatypisme et neurodivergence

Quelles sont les grandes catégories de la neurodiversité ?

Tous les êtres humains ont du Potentiel, peu importe leur fonctionnement, leurs capacités et leurs particularités.

Par simplicité, nous allons exposer les 3 grandes catégories du fonctionnement humain : 

  • Neurotypisme : pas de particularité amplifiée
  • NeuroAtypisme : une particularité amplifiée
  • NeuroDivergence : plusieurs particularités amplifiées combinées aux effets multifactoriels complexes

Il n’y a ici aucune valorisation ni dévalorisation : chaque mode de fonctionnement est simplement un fonctionnement parmi d’autres, sans hiérarchie ni stigmatisation.

Quelles sont les typologies principales de la neurodiversité ?

Ces typologies ne sont pas des cases figées mais des points de repère pour mieux comprendre la diversité des fonctionnements :

  • HPI (Haut Potentiel Intellectuel) ou THPI (Très Haut Potentiel Intellectuel)
  • HPE (Haut Potentiel Émotionnel) ou THPE (Très Haut Potentiel Émotionnel)
  • TDA ou TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité)
  • DYS (Dyslexie, Dysphasie, Dysorthographie, Dysgraphie, Dyspraxie, Dyscalculie,…)
  • TSA (Troubles du Spectre de l’Autisme)
  • SA (Syndrome d’Asperger)
  • Autres

Ces particularités, parfois perçues comme des freins ou des handicaps, peuvent aussi devenir de véritables capacités et forces lorsqu’elles sont identifiées, comprises et exploitées selon leur fonctionnement.

Définition Neurodivergence

La Neurodivergence désigne deux à plusieurs particularités, peu importe lesquelles. Il s’agit d’une combinaison multifactorielle et systémique complexe. Car les particularités fonctionnent comme des jauges personnalisées avec des seuils minimums et maximums, influencées par des facteurs biologiques, émotionnels, environnementaux et expérientiels. Ce qui double-complexifie la lecture et la compréhension du mode de fonctionnement, ainsi que son adaptation, pour en éviter les impacts négatifs, bloquants, voire auto-destructeurs et destructeurs.

Leurs natures, leurs niveaux et leurs intensités varient selon les caractéristiques innées & instinctives, l’environnement (culturel, éducatif,…) et l’expérience de vie de chaque personne. Même si on retrouve systématiquement les grands principes de chaque particularité et de leurs combinaisons, il n’en reste pas moins que chaque personne va disposer d’un capital qui lui est propre. Ainsi, les impacts positifs comme négatifs et l’adaptation diffèrent même dans le cas de deux personnes neurodivergentes avec les mêmes particularités.

À retenir

Il est donc essentiel de comprendre les principes fondamentaux de son mode de fonctionnement, de ses particularités combinées et de ses propres caractéristiques, pour intégrer les clés de compréhension et d’adaptation afin de libérer son potentiel. C’est dans l’application de cette méthode qu’on ne subit plus ses particularités et qu’on les transforme en de véritables forces, capacités, dons.

Définition Neuroatypisme

La NeuroAtypisme désigne une particularité, peu importe laquelle. Cette particularité peut évoluer selon les situations, les événements ou l’environnement.

Sa nature, son niveaux et son intensité varient selon les caractéristiques innées & instinctives, l’environnement (culturel, éducatif,…) et l’expérience de vie de chaque personne.

La lecture et la compréhension du mode de fonctionnement reste un pré-requis pour faciliter son adaptation, éviter les impacts négatifs, bloquants, voire auto-destructeurs et destructeurs.

On retrouve les grands principes de la particularité, il n’en reste pas moins que chaque personne va disposer d’un capital qui lui est propre. Ainsi, les impacts positifs comme négatifs et l’adaptation diffèrent même dans le cas de deux personnes neuroatypiques avec la même particularité.

À retenir

De la même manière, il est essentiel de comprendre les principes fondamentaux de son mode de fonctionnement, de sa particularité et de ses propres caractéristiques, pour intégrer les clés de compréhension et d’adaptation afin de libérer son potentiel. L’objectif étant de ne plus subir sa particularité et de la transformer en une véritable force, capacité, don.

Définition Neurotypisme

Le neurotypisme désigne un mode de fonctionnement considéré comme “dans la norme social” ou “majoritaire” dans une société donnée. Les personnes dites neurotypiques ne présentent pas de particularité amplifiée, même si certaines peuvent présenter des caractéristiques différentes, comme expliqué plus bas.

De la même manière, ces caractéristiques peuvent évoluer selon les situations, les événements ou l’environnement.

La lecture et la compréhension du mode de fonctionnement n’en reste pas moins un pré-requis pour faciliter son adaptation, éviter les impacts négatifs, bloquants, voire auto-destructeurs et destructeurs. Dans le cas d’un profil neurotypique, les impacts négatifs seront tout simplement moins puissants ou intenses (en termes de perception et de ressenti), potentiellement identifiables (visibles) ou mesurables sur de plus longues durées. Globalement, ils restent plus directs, faciles à identifier si on est disposé à le faire, et ne sont pas camouflés ou compensés par une ou plusieurs capacités amplifiées, comme dans le cas d’un profil neuroatypique ou neurodivergent.

À retenir

Le neurotypisme n’est pas un “idéal” ou une “meilleure façon de fonctionner”, mais simplement une catégorie statistique. Il rappelle que la diversité cognitive et neurologique existe, et que la norme n’est pas forcément synonyme de supériorité.

Il est important de ne pas confondre les caractéristiques et les particularités amplifiées. Ces biais peuvent être source de confusion, d’incompréhension et d’analyses, produisant des erreurs de diagnostic, des inadaptations de traitement et suivi (médical, thérapeutique,…) ou encore d’accompagnement.

Hypersensibilité versus HPE

Un neurotypique peut être sujet à de l’hypersensibilité sans être haut potentiel émotionnel (HPE).

En effet, l’hypersensibilité est une caractéristique (capteurs sensoriels et sensitifs internes plus réceptifs) et non une particularité amplifiée en soi, relevant d’un mode de fonctionnement spécifique ou d’une différence structurelle ou fonctionnelle d’un système (émotionnel dans cet exemple).

Il est donc normal pour des personnes d’identifier de l’hypersensibilité sans pour autant se retrouver dans la description de la haute potentialité émotionnelle (HPE).

Intelligence versus HPI

Un neurotypique peut présenter une intelligence élevée, être brillant sans pour autant être haut potentiel intellectuel (HPI). L’intelligence est une caractéristique (mémoire, raisonnement, apprentissage,…), alors que la haute potentialité intellectuelle est une particularité amplifiée, relevant d’un mode de fonctionnement de fonctionnement différent (traitement de l’information, vitesse, intensité, connexions et systèmes, logique,…).

Il est donc fréquent que des personnes se reconnaissent dans certaines aptitudes intellectuelles sans pour autant correspondre au profil du HPI.

Inclusion, Neuroinclusion & impacts sociétaux

  • Pour les individus :
    Beaucoup trop de personnes ignorent leur profil, ce qui les conduit à souffrir inutilement (errance, isolement, perte de confiance, stress chronique, pathologies & maladies,…). Les familles, les relations amicales et amoureuses, la vie professionnelle peuvent être profondément impactées.
  • Pour les neurotypiques et neurodivergents :
    Eux aussi souffrent parfois des incompréhensions liées aux divergences, encore plus au contact d’autres modes de fonctionnements et/ou
  • Pour les entreprises et organisations :
    L’absence de profils neurodivergents freine l’innovation, l’adaptabilité et la créativité.
    Les inclure, c’est renforcer :
    • l’innovation durable, la recherche de solutions, la créativité
    • l’adaptabilité et l’alignement
    • le déploiement du potentiel individuel et collectif
    • le bien-être individuel et collectif
    • l’engagement et la responsabilité
    • la communication, coopération et cohésion
    • l’attractivité RH
    • la productivité et la performance individuelles & collectives
    • la compétitivité de l’entreprise et l’organisation face à ces concurrents
  • Pour la société dans son ensemble :
    L’inclusion est un vecteur de cohésion, de tolérance et de durabilité. Elle permet de construire une société où chacun a sa place et contribue à un projet commun.

Refuser la différence et la responsabilité des impacts

Beaucoup trop de personnes, malgré que cela soit indépendant de leur volonté, choisissent encore de refuser ou de cacher leurs particularités.

  • Peur : du regard, du jugement, du rejet, du diagnostic
  • Évitement : refuser la situation, se cacher, s’isoler, se taire
  • Conséquences : perte de confiance en soi et en son corps, blocage du potentiel, souffrance, impacts négatifs sur soi et les autres

Faut-il accepter et déployer ses différences pour en révéler le potentiel, ou les taire au risque de les subir ?

Voulons-nous continuer à subir les limites imposées par la normalisation, ou choisir d’ouvrir la voie à une humanité enrichie par toutes ses diversités ?

Comment en est-on arrivé là ?

Dans une société qui valorise le formatage et la normalisation, par peur de ce qui sort du cadre et par croyances héritées ou intellectualisées, nous entretenons la méconnaissance, l’incompréhension et l’ignorance.
Ce mécanisme collectif nourrit les impacts négatifs et amplifie les risques, tant individuels que collectifs. En refusant de reconnaître et de valoriser la diversité des fonctionnements humains, nous nous coupons d’opportunités essentielles : celles de créer des solutions nouvelles, d’innover, et de favoriser l’évolution positive de notre condition humaine.

Vers un changement de paradigme

Reconnaître que la norme cognitive n’est pas unique ni universelle, c’est ouvrir la voie à une société plus juste, innovante et durable. Il s’agit d’une nécessité sociétale.

La neuroinclusion n’est pas seulement un choix éthique : c’est un levier d’innovation, de cohésion sociale et de performance collective pour l’avenir.

Faut-il attendre que l’on devienne toutes et tous neurodivergents pour ne plus avoir le choix et enfin réagir ?